arbres arrachés sont moins nombreux, et la faune est plus importante. Les arbres changent aussi. Nous ne sommes plus qu'entourés de collines, et nous sommes proches du grand tournant que nous voyions lors de notre précédente pause. Toujours pas de trâces de Sarah.
- Tu crois qu'elle aurait pu aller plus loin ? dis-je à Énavila.
- Pas sans raison. Peut-être que les rives étaient infestées de grillés.
- C'est étrange, nous n'en avons vu que quelques-uns.
- Peut-être aussi qu'elle a perdu connaissance, ou qu'elle s'est faite attaquée.
- Mais n'aurions-nous pas alors un signe de son bracelet ?
- Normalement si, a priori nous ne sommes pas à portée, ou peut-être a-t-il était enseveli trop profondément.
- Elle nous a pourtant contacté après que nous nous soyons échoué, elle a pu avoir un accident après certes, mais le plus dur était passé, et même si le courant était encore fort, ça me parait étrange qu'elle soit allée aussi loin.
- J'en sais rien, si elle avait perdu le contact, elle aurait aussi naturellement chercher à remonter en hauteur.
- Elle avait peut-être peur des grillés, toute seule.
- Oui, c'est vrai.
- Je vais peut-être essayé de monter sur la colline, d'en haut je devrais avoir un aperçu de l'aval, et peut-être est-ce que j'aurais un signal.
- Oui, mais je ne pourrais pas venir avec toi.
- Je sais, tu préférerais que je reste avec toi ?
- Non, pas du tout, monte sur la colline, je me débrouillerai, de toute façon tu ne devrais pas en avoir pour plus de 5 ou 6 heures
aller-retour (7 ou 8 trente-sixièmes).
Son "non" catégorique me blesse un peu, comme si même dans son état je ne lui servirais à rien.
- OK, de toute façon nous devrions rester en contact d'ici à là-haut. Je vais manger, me reposer un peu, et j'y vais, il va encore faire jour pendant au moins deux jours, en plus.
- Prends les deux barres, si tu veux.
- Non je n'en prendrai qu'une, tu peux aussi te faire attaquer ici.
- OK.
Nous mangeons avec appétits les petites bestioles que j'ai ramenées ; je dors ensuite trois bonnes heures, puis au premier réveil d'un bruit étrange, je décide de partir pour le haut de la colline.
Je quitte Énavila avec une barre et pars au trot en direction de la colline. Mais si je fais le beau devant Énavila, je déchante bien vite une fois dans les sous-bois. Ils sont épais ; heureusement il n'y a presque pas de ces fougère vénéneuses, seulement beaucoup d'arbustes et énormément d'arbres morts, comme si une catastrophe s'était passée ici aussi il y a quelques années. Les arbres sont jeunes, hormis quelques vieux et immenses de ces arbres-herbes orangés.
J'aurais dû dormir plus, après deux heures à batailler dans les sous-bois je suis exténué et prêt à faire une pause. C'est à ce moment là, bien sûr, qu'il a décidé d'attaquer, cet immonde lézard-singe-oiseau. Une sorte de super chien-lézard, deux fois plus gros, soit presque les deux tiers de ma taille, plus fin, avec quatre vigoureux bras qui se plient à l'envers de nous, comme tous les animaux ici.
Il m'est tombé dessus quand je tentais de dégager un petit coin pour m'allonger, tombant de fatigue. Il s'accroche à mon dos comme une sangsue, m'enveloppant avec ses grands bras. Il me bloque au sol, il n'est pourtant pas très lourd, mais il me tient fermement les chevilles et m'empêche de bouger les jambes. Je sens ses crocs dans