temps de refermer les portes avant notre passage. Ils nous lancent des flêches, Énavila et Sarah ne craigne pas grand chose, mais j'en reçois une dans le mollet. Énavila le voix et me tire à coté d'elle, pour me protéger, mais rapidement les flèches cessent, et nous nageons vers l'extrémité du lac, toute proche, et la continuité du fleuve.
"Il nous faut regagner les berges ! nous hurle virtuellement Énavila, ils sont en train de sortir un bâteau pour nous poursuivre !"
"Ils sortent aussi sur la rive à gauche ! nous dit Sarah, il faut aller de l'autre côté !"
"On est foutu ! dis-je, j'arrive à peine à avancer avec cette satanée flèche, ils vont traverser le pont avant même qu'on arrive de l'autre côté, et si on reste dans l'eau, leur bateau va nous rattraper, ou du pont ils vont nous arroser de flèches !"
"Coupe tes sens pour la flèche, on réglera ça plus tard, me dit Énavila, on va faire de l'apnée, utilisez vos barres comme des palmes !"
J'aimerais bien me virer cette flèche, bon sang !
"File-nous tes barres, on ira plus vite que toi, on poussera avec nos jambes, nage avec les bras toi."
Sarah et Énavila prennent mes barres et se les matérialisent en forme de palme. Elles s'accrochent à moi, un, deux, trois, on plonge !
Nous descendons de plusieurs mètres sous l'eau, nos bracelet coupe nos respiration, j'ai gardé mes sens, tant pis pour ma jambe. Je nage la brasse avec mes bras du plus fort que je peux, Sarah et Énavila me tiennent chacune d'un bras et nage avec l'autre, elles poussent aussi fort avec leur palme. Après quelques mouvements nous sommes synchronisé et nous passons rapidement sous le pont ; c'est la nuit, ils ne doivent pas voir grand chose, quoi que je ne connaisse rien de leur vision, mais en tout cas ils ne semblent pas avoir tiré de flèches.
"Ils ne doivent pas savoir où nous sommes, leur fais-je remarquer, utilisons les barres comme des tubas, ils ne les verront
peut-être pas, nous pouvons avancer plus longtemps avec."
"Bonne idée, me syme Énavila, tiens, prends la barre de ma jambe cassée, de toute façon j'ai moins de puissance avec, vide là !"
Je me dis que je ne serai pas arriver à la vider de son eau, alors j'utilise le pouvoir de transformation de la barre pour l'allonger jusqu'à la surface, en forme de barre simple, puis pour faire apparaître à partir d'en haut un tunnel central, déjà vide d'eau.
Je respire un grand coup puis bouche le bout avec la barre, et la passe à Sarah.
"J'ai bouché le bout avec la barre, dématérialise le bouchon pour respirer."
Nous devons nous passer la barre assez rapidement au début, pour retrouver notre souffle, mais après quelques tours, nous nous passons la barre toutes les deux ou trois respirations, et nous continuons à avancer.
"Le bracelet ne semble plus détecter de présence proche, nous pouvons peut-être remonter à la surface, y caille ici."
"C'est vrai que tu n'as pas de combi, fais remarquer Sarah."
"Oui mais ça serait vraiment bête de se faire remarquer maintenant, nageons encore un peu, au moins ont sera tranquille."
Je suis congelé, au moins ça m'évite de penser à ma blessure. Je pers du sang, mon bracelet m'indique une estimation de perte de l'ordre d'un peu moins d'un litre, c'est deux fois plus qu'un don du sang, OK un demi-litre c'était de la gnognotte, mais un litre, c'est chaud, toutefois l'hémorragie semble contenue par le froid, c'est déjà ça.
Finalement après vingt minutes je ne tiens plus, je leur demande de nouveau.
"Je suis glacé, j'ai perdu un litre de sang (deux pierres et demi), est-ce qu'on peut pas remonter, je vais perdre connaissance dans pas longtemps sinon, je suis désolé..."