page 282 le patriarche 283

toujours ce goût prononcé pas très agréable. Après notre pause repas, nous avançons encore deux bonnes heures, mais nous sommes rapidement épuisés. La gravité sur cette planète semble au moins aussi élevé que sur Adama. Et si nos clones sont normalement suffisamment musclés pour la supporter, c'est sans compter sur la faible quantité d'oxygène qui nous essouffle.

Il fait toujours aussi jour, et nous n'avons parcouru que la moitié de la pente avant de pouvoir atteindre les zones moins boisées d'où nous espérons avoir un meilleur point de vue. Encore une bonne demi-heure et je commence à avoir la tête qui tourne et mal au ventre. Je m'arrête un moment sur une pierre. Sarah et surtout Énavila ne font pas de manière pour faire aussi une pause.

- J'ai la tête qui tourne, vous croyez que c'est le manque d'oxygène ?

Sarah me demande de me pousser un peu pour lui laisser une place sur la pierre :

- Ça ne doit pas aider, mais je ne suis pas sûr que ce soit la cause. J'ai aussi mal à la tête, et je commence à avoir mal au ventre, je me demande si cette eau ou ces lézards sont vraiment comestibles.

- Oui moi-aussi je commence à avoir mal au ventre. Et toi Énavila ?

- Un peu, mais rien de grave, j'imagine qu'il nous faudra quelques jours pour nous habitue à cette nourriture.

Le fait de m'arrêter n'a fait qu'empirer mon mal à la tête et mon mal au ventre.

- On devrait peut-être rentrer. Si on commence à aller pas bien, c'est plus sûr qu'on retourne vers le vaisseau.

Énavila, bien sûr, n'est pas vraiment de cet avis :

- On ne va pas s'arrêter maintenant ! Encore deux ou trois heures et on sera hors de cette fichue forêt !

Elle a du courage. Moi déjà juste rentrer ça m'étonne un peu, alors rajouter cinq ou six heures de plus... Sarah ne dit rien mais

elle n'a pas l'air beaucoup plus enchantée.

- Vaz-y, avance, on va rester là un peu avec Sarah, si ça va mieux on te suivra, sinon on se retrouvera ici quand tu reviendras.

- Mouais... Bon j'y vais alors.

Elle part en trottinant, elle est vraiment incroyable. Je respire de grande bouffée d'air pour essayer de faire un peu passer mon mal au ventre, mais rien n'y fait. Sarah me demande :

- Tu crois que c'est les lézards ?

- Sans doute, c'est les lézards ou l'eau, ça peut être autre chose ?

- Je ne sais pas. Peut-être le manque d'oxygène, ou un composé de l'atmosphère, ou même ces sortes d'arbres, peut-être rejettent-ils une substance toxique pour nous.

- C'est vrai que c'est difficile à savoir, mais on ne va pas faire long feu si on ne peut pas trouver de quoi boire ou manger.

- De toute façon je ne vois pas ce qu'on peut faire ici. Il n'y a pas de technologie sur cette planète, le vaisseau aurait capter des ondes.

- Peut-être que ses détecteurs étaient nazes ?

- C'est vrai. Mais comment savoir, il va falloir qu'on parcoure combien de kilomètres (quadri-pierres) pour trouver quelque chose ?

- Qu'est-ce que tu veux faire d'autre, te laisser mourir ?

- J'en sais rien... En plus on ne sait rien de ce qu'il se passe dans la Congrégation...

- Tu sais qui nous a attaqué ?

Sarah reste silencieuse un instant.