page 536 le patriarche 537

déranger. J'ai le ventre qui se noue au début, mais je m'aperçois que c'est parce qu'elle est en communication. Au bout de trente secondes, elle tourne vers moi ses grands yeux marrons foncés. Je remets ma main sur son épaule, commençant un mouvement de massage léger. Puis je passe derrière elle agenouillé et lui masse les deux épaules.

- Tu penses que Symestonon est gentil ou méchant ?

Je devine qu'elle sourit.

- J'aurais dit gentil, il a toujours été bon pour la Congrégation, mais je pense qu'il serait capable d'utiliser un système permettant de cacher des informations, si un tel système existait. Symestonon vient d'un monde ou la morale n'était pas la même. Il a toujours recommandé de prendre un peu ses distances avec les règles, dans une certaine mesure.

- Oui, il semble avoir dit qu'il avait accès à un tel système, et puis le fait qu'il soit le seul à ne pas être contrôlé par les artificiels est tout de même très louche.

Pénoplée se détend un peu.

- Oui. Non, c'est sûr qu'il est au courant, et peut-être même qu'il a participé à la création ou à l'utilisation de ce système. Pourtant je pense qu'on peut toujours lui faire confiance, cela fait tout de même plus de onze mille ans (sept mille ans d'Adama) qu'il a toujours aidé à la résolution des conflits et la stabilité de la Congrégation, on peut difficilement envisager qu'il ait d'autres intentions que le bien de tous.

J'amplifie un peu mes massages, lui massant les bras, puis le dos.

- Oui mais si par exemple il a caché à la Congrégation l'existence des hommes de l'Au-delà, enfin pas l'existence, mais le fait qu'il y ait eu des contacts d'établis, peut-être en pensant que ça pourrait déstabiliser la Congrégation, est-ce que c'est bien ou est-ce que c'est mal ?

- Il aura sûrement fait en pensant à bien, mais ça serait mal pris, je pense.

Pénoplée se laisse ensorceler par mes massages et s'allonge sur le ventre. Ses vêtements légers et volants me permettent d'accéder facilement à sa peau. Son dos est lisse et légèrement musclé. Tout de même ces clones sont du bon boulot...

Je me concentre sur le massage, Pénoplée est étendue les bras croisés sous sa tête, les yeux fermés. Il me faut bien cinq minutes mais je lui arrache finalement un gémissement.

- Tu es vraiment cruel avec moi... Comment tu veux que je résiste avec ça ?...

Sa voix devient plus douce. Conforté dans mon action, je me permets de descendre un peu et de lui masser les mollets, les cuisses puis les fesses, en retirant au passage les multiples épaisseurs de sa tenue en rubans, me rappelant une des premières fois où nous avons fait l'amour. Je m'allonge alors doucement sur elle, et lui demande à l'oreille :

- Je peux te faire l'amour ?

Elle ferme les yeux et attend un instant, puis soupire en disant :

- C'est fini, Ylraw... Nous ne sommes plus ensemble...

Toujours allongé sur elle, maintenant une légère pression sur ses fesses avec mon pubis, je lui souffle tout de même :

- Laisse moi te faire l'amour, Pénoplée...

Je laisse glisser ma main sur son flanc, remontant en lui effleurant les seins. Je l'embrasse dans le cou, puis lui fait sentir mon excitation en me cabrant légèrement pour augmenter la pression sur ses fesses. Elle écarte légèrement les jambes, et je sais que c'est un oui. Mais elle m'a manqué et j'aimerais lui donner plus, lui prouver que je tiens vraiment à elle. Je me relève doucement pour l'embrasser dans le dos. Je laisse courir ma langue sur son corps, elle frissonne. Elle se retourne et me repousse doucement, je remonte vers elle pour l'embrasser.

- Non, Ylraw, non... Je ne veux plus.