La prairie, sur le versant un peu en pente, s'étant presque jusqu'au pieds de grandes montagnes ; plusieurs troupeaux de gros lézards similaires à celui que nous dépeçons se distinguent aux abords des forêts. Sarah continue. Énavila ne bouge pas, elle reçoit elle aussi les visuels de Sarah.
"Le gros lézards était sans doute acharnée car ce doit être une femelle, il y a, un peu plus loin, un autre gros lézard qui garde l'entrée d'une grotte, sans doute leur terrier, et il y a des petits qui lui tournent autour."
"On va te rejoindre, lui envoie Énavila, nous avons besoin d'outil, impossible de couper la chair de ce lézard sans, elle est trop dure. Mais il faut qu'on se dépêche, il y a déjà plusieurs insectes qui sont sans doute venue pondre leur oeufs."
Nous remontons, puis, en suivant le bord de la brèche arrivons en haut d'une petite crête qui nous laisse découvrir la vue que Sarah nous avait envoyée. Sarah est un peu plus en contre bas, presque au dessus de la tanière des gros lézards.
- Il est gros, dit Énavila, nous n'arriverons pas à le tuer, les petits doivent être bons à manger, pourtant.
- Ils sont aussi assez gros, dis-je, il nous faut des armes. L'un de nous peut faire diversion, mais je ne sais pas si de deux nous serons assez pour en attraper un.
- En tout cas, dit Sarah, s'il reste ici, il devrait dissuader d'autres animaux de prendre la brèche, on sera sans doute pas trop déranger pour manger l'autre.
Sarah me surprend un peu, parfois elle semble si fragile, mais en fait elle ne baisse jamais les bras, on dirait qu'elle se bat pour quelque chose, qu'elle ne veut pas abandonner parce que, même si elle est apeurée par tout ce qui arrive, elle veut toujours aller de l'avant.
- Je propose qu'on essaie de trouver quelques bâtons de pseudo-bois mort dans la forêt, suggère Énavila, et qu'on retourne manger, on ne pourra peut-être plus après.
Nous acquiesçons, et après un tour dans les sous-bois, nous mangeons, un peu à contre coeur, la viande déjà froide du gros lézard. Des sortes d'oiseaux nous tournent autour en piaillant, attendant leur tour avec impatience. Nous buvons un peu d'eau de la rivière, et nous remontons nous allonger sur le rebord. Le stress diminuant la fatigue nous accable, et nous nous endormons tous les trois sans même prévoir un tour de garde pour une bonne sieste.
Ce sont les cris des bêtes qui nous ont remplacé autour du lézard mort qui nous réveille. Mais il y a un autre bruit, un bruit d'abeille.
- Le dragon ! crie Énavila, regardez !
Des rugissements nous montre la direction du dragon électrique, en dessus de la crête, il doit attaquer les troupeaux de l'autre côté du versant. Ne pouvant résister à l'idée de voir le spectacle, nous courons jusque là, pour le voir fondre avec rage sur les troupeaux de lézards qui fuient dans la forêt, expliquant pourquoi ils se tiennent au niveau de la lisière. Mais grâce à ses arcs électriques, il réussit à en immobiliser plusieurs, sans doute sonnés par la décharge. Mais il ne prend même pas le temps de les manger entièrement, se contentant de leur arracher quelques lambeaux avant de sauter vers d'autres animaux.
Nous courons nous cacher dans la forêt quand le dragon prend notre direction. Il vole un peu en dessus de la tanière du lézard, s'arrête au niveau de notre dîner, puis repart vers la vallée. Nous ressortons du bois après une vingtaine de minutes sans signe de sont retour. Plusieurs arbres brûlent sur le versant, une dizaine de gros animaux, des gros lézards comme celui qui nous a débarrasser des bestioles, ou d'autres genre, plus gros ou plus petit. Plusieurs petites bêtes charognardes semblent déjà s'intéresser aux victimes du dragon. Les bêtes ressortent petit à petit, le danger passé, de leur cachette. La plupart des animaux attaqués par le dragon ne sont même pas morts, ils se traînent encore péniblement en beuglant de douleur. Les deux ou trois qui ne bougent plus sont rapidement déchiquetés par les carnassiers du coin.
Le croissant géant de la planète principale commence à se lever. C'est vraiment incroyable. Ces animaux, ce dragons, ces