- Ah oui, pas bête, c'est un bon moyen de s'assurer que ceux-là ne les importuneront pas au prochain lever du jour.
- Oui, mais c'est quand même étrange tous ces chien-lézards, on n'en vois pas tant dans la nature, si c'est vraiment une maladie, il devrait y en avoir de partout.
- Peut-être que justement ils sont plus touché que les autres animaux, et qu'ils passent tous grillés.
- Ou peut-être qu'ils se regroupent, peut-être qu'il n'y en a pas tant que ça et qu'ils viennent plutôt par ici.
- Par ici, on en a quand même rencontré tout le long entre le crash et ici, et nous avons parcouru un bon paquet !
- Oui, c'est étrange. Mais c'est quand même bizarre qu'on se trouve toujours sur leur chemin, et qu'il y en ai autant.
- Oui, c'est pas possible qu'il y en ait de partout autant, déjà nous les verrions dès le lever du jour, or il faut souvent un bonne journée avant qu'ils n'arrivent.
- Peut-être que le soir ils remontent sur les montagnes.
- Peut-être, mais quoi qu'il en soit il y a quelque chose de bizarre là-dessous, si seulement nous pouvions parler avec les hommes oiseaux, peut-être qu'ils pourraient nous en apprendre un peu plus, déjà qu'est-ce que c'est que cette maladie qu'ils ont...
- Oui, soupire Sarah...
Nous décidons finalement de ne pas prolonger notre pause, nous sommes encore près du village, et nous avons trop faim pour ne pas tenter de nous rapprocher de forêt où nous aurons plus de chance de trouver de quoi manger. La pluie n'est pas très chaude, mais la marche me réchauffe. Quatre heure de marche plus tard sous une pluie qui ne cesse pas commence à nous faire regretter le coin douillet que nous nous étions confectionnés dans le grenier du village, avec toutes les bonnes choses que nous avait dénichées Énavila.
Jour 423
La forêt ne se révèle être qu'un petit bosquet, nous y trouvons refuge pour nous y reposer un peu à l'abri de la pluie qui ne cesse pas, mais la faim nous réveille bien vite. Nous décidons finalement d'aller pécher du poisson, mais l'eau froide et l'impossibilité de faire un feu ne nous donne guère de courage. Nous reprenons notre route, je commence à avoir vraiment froid.
Jour 424
Une journée de plus, toujours une pluie d'enfer, Énavila m'a finalement prêtée sa combinaison, je n'en pouvais plus. Nous n'avons pas réussi une seule fois à faire du feu, et nous nous sommes contentés des sous-bois pour dormir, mais ils sont désormais aussi trempés que le reste. Nous commençons tous les trois à être malades, il nous faudrait un endroit sec et chaud.
Jour 425
Un canal ! Nous venons d'arriver en face d'un canal partant du fleuve. Le chemin bordant le fleuve prend la direction du canal, aucun pont ne permet de le traverser pour continuer à suivre le fleuve. Si nous voulons trouver de nouveau un village, c'est sans doute en suivant ce canal que nous le trouverons. Les bateaux naviguant sur le fleuve l'empruntent aussi. La faim nous a pousser à nous demander si nous n'allions pas tenter de passer à l'abordage d'un bateau, mais c'est difficilement raisonnable, est le meilleur moyen de nous faire de nouveau emprisonner, ou pire.
- Un chariot !
Pensifs à la contemplation du canal, nous nous retournons Énavila et moi au cri de Sarah, un chariot, plutôt une petite caravane formée de trois chariots, s'approche.
- Il faut qu'on aille se planquer, vite.
Nous nous éloignons du chemin pour aller nous allonger derrière un fourré. Il pleut toujours autant, et la visibilité est toujours aussi mauvaise ; nous ne sommes pas inquiété de nous être faits remarqués. Nous attendons patiemment le passage des chariots, nous