page 412 le patriarche 413

- Il te voulait quoi ce mec ?

- C'est un ancien vendeur de travail du temps où il était obligatoire, apparemment il en veut à Goriodon et il pense que notre affaire pourrait faire tomber Goriodon, à son profit j'imagine. En tout cas c'est ce que j'en ai compris. J'ai eu du mal à m'en défaire.

Pénoplée complète :

- Il en veut à Goriodon ! C'est un euphémisme, il le tuerait s'il le pouvait. C'est un des rares qui s'est fait rattraper après le Libre Choix. Goriodon savait que les planètes du commerce serait sans doute le lieu de beaucoup de départs, il avait fait boucler tout le secteur, pas mal de vaisseaux sont quand même passés au travers, c'est pas évident de contrôler toute une zone d'espace, mais pas le sien...

- Il m'a pas raconté ça.

Guerd en rajoute :

- C'est un filou, tout le monde dit qu'il fait des trucs pas très très honnêtes. Avant le Libre Choix il était très puissant, il contrôlait presque toute la planète Ora, une des plus grosses planète du commerce. Aujourd'hui il a encore pas mal d'avis de ces planètes de son côté.

Je prends la main de Pénoplée, elle la retire doucement, elle est énervée :

- Tu ne devrais pas trop traîner avec ce mec là, tu as déjà assez d'ennuis comme ça.

Qu'est-ce que j'y peux, moi...

- Vous ne sauriez pas où se trouve Énavila ou Sarah ?

Erik répond :

- Énavila est rentrée dans le bâtiment mais je ne l'ai pas revue depuis, quand à Sarah, je ne l'ai pas vue du tout.

Pénoplée dit d'une fausse voix calme :

- Qu'est ce que tu leur veux ? Ça t'a pas suffit qu'elle te massacre la colonne et la jambe.

Erik rigole :

- Tu plaisantes ! Ça l'excite au contraire !

Pénoplée garde les yeux sur moi, elle ne tourne même pas le regard vers Erik, l'ignorant complètement. Je lui réponds :

- J'aimerai bien discuter un peu avec elle.

- Il y a le Congrès pour ça.

- Oui mais c'est pas trop intime le Congrès.

Elle ne répond même pas. Je sens qu'elle bouillonne. Pas la peine que je tente de lui faire un bisou, elle m'enverrait balader.

- Six heures.

Sur les conseils d'Erik je me retourne. Énavila sort du bâtiment et prend la direction du Congrès. Je me lève sur le champ pour la rejoindre. Avant même que je ne l'aborde, alors qu'elle marche encore à quelques mètres devant moi, elle m'accueille chaleureusement :

- Va te faire foutre, si tu crois que je vais te causer, tu te la fous bien profond.

- Tu me sens venir sans même me voir, dis-donc, mes phéromones sont décidément surpuissantes.

- Ton humour est à chier, comme le reste, et fais gaffe à toi si je parviens à virer ces putains de moussillons, tu risques de perdre ton autre jambe.

- T'es pas sortie indemne de notre première partie de jambes en l'air toi non plus, je te rappelle.

Elle ne répond pas.

- Tu y crois à son histoire de virtuel ?