me lancer dans l'agriculture.. Deborah contrôle que tout se passe comme souhaité, les employés lui témoignent beaucoup de respect, alors qu'ils sont tous, ou presque, plus âgés qu'elle. Le climat est de nouveau détendu, et nous recommençons à nous titiller et à rigoler ensemble, j'aime bien quand elle se moque de moi et ma façon de monter à cheval, il faut dire que je ne fais rien pour améliorer mon cas. En retournant vers le ranch, en longeant la route, nous croisons trois autres cavaliers, apparemment des connaissances de Deborah.
- Tiens donc, mais c'est la belle Deborah, comment tu vas ma belle. Mais qui donc as-tu avec toi, c'est ton nouveau prince charmant, tu fais dans les modèles réduits maintenant ? C'est Billy qui doit être content !
Je reste stoïque, je me moque éperdument de ce que peut penser ce type. Deborah elle réagit au quart de tour :
- Ta gueule, Brandon ! Il n'est peut-être pas très grand, mais le jour ou tu me baiseras comme lui le fait, alors peut-être je daignerai laisser tomber Billy pour toi... En attendant, retourne plutôt à tes leçons de conduite, il me semble avoir entendu que tu as encore bousillé le Ford de ton père...
Les deux qui accompagnent Brandon éclatent de rire. Quant à lui, bien calmé s'il en est, il se contente de leur dire de la fermer, et il part au galop, en marmonnant je ne sais quoi. Les autres le suivent, après avoir salué Deborah, la félicitant pour sa répartie. Nous repartons au trot.
- Pourquoi tu ne t'es pas défendu ?
- J'aurais dû ? Je ne reverrai sans doute plus jamais ce gars de ma vie, et il n'est rien pour moi. Et puis bon il a raison, il doit faire au moins quinze ou vingt centimètres de plus que moi.
- Mouais, je me demande si c'est parce que tu es vraiment modeste, ou si ce n'est au contraire qu'une fausse modestie, et que tu as en fait une tellement haute idée de toi que toute remarque ne te touche même pas. Tu sais, la plupart des gars du Texas considèrent que si tu te laisses faire, tu seras pour toujours considéré comme un moins que rien.
- Hum, bonne analyse, je dois effectivement être assez confiant en moi, mais si en contrepartie ça permet de ne pas blesser l'orgueil des gens, après tout. N'est-ce pas toi qui prônes le bien par le mal ?... C'est un de tes "monteurs" ?
Elle sourit. Je me demande vraiment si je pourrais résister une nouvelle fois si elle tente de nouveau de m'embrasser.
- Oui, effectivement, et c'est pour cela que je savais que j'allais le toucher avec ce que j'ai dit tout à l'heure. Il voudrait que je quitte Billy pour lui. Il me menace parfois de tout dire à mon père. Mais je ne me fais pas de souci, il a tellement fait de bêtises que je n'aurais aucun mal à convaincre mon père qu'il dit n'importe quoi, et Brandon le sait. Mais il est très gentil quand on est tous les deux. C'est juste que les mecs ont la tendance naturelle à devenir impossibles, fiers et prétentieux quand il y a d'autres mecs avec eux.
Nous rentrons ensuite au ranch. Je donne un coup de main comme prévu au père de Deborah pour sa pelle mécanique pendant qu'elle prépare le dîner. Nous dînons ensuite, et alors qu'ils décident de passer la soirée devant la télévision, je préfère pour ma part aller me coucher, je dois avoir du sommeil en retard, je suis épuisé... J'avais lu, je ne sais plus trop où, que l'on accumule pas vraiment le sommeil en retard, et qu'une bonne nuit permet de rattraper toute fatigue, pourtant la pratique ne semble pas vraiment confirmé cette théorie, je la dirais plutôt fausse, si je devais statuer...
Lundi 9 décembre 2002
Je suis réveillé soudainement par quelqu'un qui tente de rentrer dans mon lit. Je me lève brusquement et sors du lit.
- Chuuut, n'aie pas peur, c'est moi, Deborah.
- Deborah ? Mais qu'est-ce que tu fais là, quelle heure il est ?
- Il doit être aux alentours d'une heure du matin... J'avais envie d'être avec toi... Allez, reviens. Tu ne vas pas me chasser quand même, s'il te plait Ylraw, juste pour ce soir. Si tu veux je