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Melbourne, quand je n'allais pas bien. J'avais tellement envie de t'aider ! Mais j'étais tellement démunie ! Je tentais tant bien que mal de te venir en aide en suppliant les hommes de me laisser bouger. Mais ils ne voulaient rien savoir et ils continuaient à nous plaquer tous les trois au sol, j'étais complètement écrasée. Ils avaient sûrement peur qu'on tente de nouveau de nous évader. Je ne savais vraiment pas quoi faire, j'étais découragée mais je me débattais tellement que les hommes ont dû me maintenir à trois pour m'empêcher de bouger ! Ils ont parlé entre eux alors qu'avant ils n'avaient pas dit un mot. Mais je n'ai rien compris, ils parlaient sans doute la langue des gens de l'organisation, comme tu me l'avais raconté.

Mais même ! Je me moquais de ce qu'ils pouvaient bien dire ! Je ne voulais pas me laisser faire, pas cette fois-là, pas encore ! Alors je me suis encore plus énervée, je bougeais dans tous les sens, me débattais du plus que je pouvais, je criais ! Mais manque de chance ils en ont eu vite marre et le conducteur a dû leur donner un somnifère ou quelque chose comme ça. Il m'ont mis un mouchoir devant la bouche, et j'ai eu beau bougé dans tous les sens et retenir ma respiration je n'ai pas résisté et je me suis endormie en quelques secondes. Il ne restait plus qu'Erik de réveillé, mais il ne se rappelle pas trop de ces moments. Quand il m'avait raconté il m'avait dit qu'il était lui aussi en piteux état et tout ce qu'il a pu me dire c'est que le trajet a duré près d'une heure. Ensuite les hommes nous ont descendus à côté d'une sorte de château et ils nous ont portés pendant de longues minutes dans un dédale de couloirs et d'escaliers, encore et encore. Ils ont fini par nous installer dans des compartiments un peu comme ceux dans lesquels nous nous sommes réveillés tout à l'heure, ces sortes de tubes. "

Naoma fait une pause alors que nous nous apprêtons à ressortir. La pièce dans laquelle nous nous trouvons ne doit pas faire plus d'une trentaine de mètres carrés, environ six mètres de diamètre. La lumière provient d'une sorte de lampe diffuse au plafond, peut-être un ensemble de petites loupiotes ou diodes. Une lumière presque réconfortante. Je demande à Naoma et Erik s'ils ont fait un tour approfondi de la pièce. Erik répond :

- J'ai fait le tour de cette pièce rapidement, oui, mais nous avons pu manquer des choses. Il y a plusieurs autres pièces. Celle-ci

se trouve au centre de l'autre pièce circulaire que tu as traversée pour sortir, qui donne elle-même sur encore d'autres pièces, mais nous allons te montrer. C'est Naoma qui a trouvé pour les combis, ne sois pas jaloux je n'ai pas eu la chance de la voir toute nue...

Naoma se sent visée par cette remarque :

- Pfff ! Je n'en ai pas vu beaucoup plus, avant que vous ne vous réveilliez le tube reste fermé de toute façon, et je t'ai montré pour les combinaisons juste après. Oui en attendant j'ai aussi fait un tour, mais toute seule j'avais un peu peur et j'ai préféré attendre que l'un de vous se réveille. Dans cette pièce à part les combis je n'ai rien vu d'autre.

Erik s'apprête à sortir, en déclenchant l'ouverture de la porte il commente :

- Il semble que toutes les portes fonctionnent avec des détecteurs d'empreintes. La bonne nouvelle c'est que ça marche pour Naoma et pour moi, et apparemment pour toi puisque tu es sorti.

- Oui c'est vrai. Mais plus logiquement ce n'est peut-être pas un détecteur d'empreintes, juste un bouton, et ça marche pour tout le monde, vous ne pensez pas ? Comment sinon pouvaient-ils avoir nos empreintes ? Ils faudraient que les gens qui nous ont amené là les aient programmé.

- Hum, c'est vrai, je ne sais pas... D'autant que les gens qui nous ont amenés là... Toutefois ça ne ressemble pas tellement à un bouton, et étant donné ce que nous avons déjà vu auparavant je suis bien prêt à croire n'importe quoi. Tu changeras peut-être d'avis quand nous continuerons de te raconter.

Tous ces mystères m'énervent.

Nous sortons de la pièce pour arriver dans celle qui englobe la précédente. Cette configuration ressemble un peu à la structure du bâtiment secret du Pentagone dans lequel j'étais enfermé. À ce propos j'imagine que ce doit être les mêmes personnes qui en sont à l'origine. Je ne me rappelle pas par contre s'il y avait des pièces circulaires à Sydney. Non il ne me semble pas. Je reste de nouveau